LETHAL FORCE

2001

RÉALISATION: Alvin Ecarma
SCÉNARIO: Alvin Ecarma
AVEC: Cash Flagg Jr. , Andrew Hewitt, Frank Prather, Patrick Collins Jr. et Allison Jacobson

Lethal Force est aux films d’action ce que Scream est pour les films d’horreur”.

C’est avec cette phrase inscrite à l’endos du DVD que les distributeurs tentent de vendre leur film. Même si c’est assez exagéré comme remarque, Lethal Force est capable de rassembler bon nombre de fans de plusieurs genres différents et c’est tant mieux. Les hommages qu’il rend s’étendent des films de kung-fu aux spaghettis westerns, aux blaxploistations, aux films de revenge et j’en passe.

Après que sa femme fut assassinée et son fils kidnappé, Jack n’a plus le choix de trahir son meilleur ami, un dangereux tueur à gage répondant au nom de Savitch. Sous l’emprise d’une des anciennes victimes de Savitch, Jack tentera de prendre au piège et de tuer son ami, tout cela en évitant de se faire tuer lui-même.

Encore une fois, un film amateur qui nous montre qu’avec de bonnes idées et de l’imagination, rien n’est impossible. Même si le long métrage semble tout droit sorti d’une collection personnel enregistré sur VHS, Alvin Ecarma a su utiliser tout ses atouts afin de réaliser un film divertissant et original. Avec des plans serrés, beaucoup de montage et un peu d’ingéniosité, il a réussi à filmer des scènes d’action et de combats presque digne de Jackie Chan. De plus, avec les idées créatrices d’Ecarma, le film peut bénéficier de scènes de violences assez intenses, mais pas assez visuelles. Afin de montrer que son protagoniste, Savitch, vient de découper une personne en deux, on ne voit que le bas du corps, deux jambes, tomber chacune d’un coté. Peu de moyen mais un meurtre que l’on suppose bien sanglant.

Mais Lethal Force n’est pas qu’un hommage, c’est aussi une parodie humoristique. L’humour est assez espacé, mais cela frappe fort. J’ai quasiment regretté d’avoir décidé d’écouter le film entre deux cours à la bibliothèque de mon école, je sais que j’en ai dérangé quelques-uns autour de moi! Pour ceux qui détestent l’humour pipi-caca, n’ayez crainte, il s’agit plutôt d’humour absurde. Par exemple, au début du film, on voit deux pieds s’approcher d’une personne, elle saute et pendant une minute, on entend des bruits de bagarre. Les pieds retombent ensuite par terre, en même temps que la personne qui s’est fait donner une raclée.

D’ailleurs, pour une film d’action, Lethal Force contient pas mal de jets de sang et de gore. Une partie de ce dernier est pour le bien de la parodie, par exemple des jets de sang interminables et des blessures par balles démesurées, mais c’est quand même des mares d’hémoglobine gratuites pour les fans. Mais pour bien calibrer le tout, il y a quand même une bonne dose de gore moins exagérée. On peut aussi bien passer à un mec qui se fait percer les mains par des couteaux que par un sous fifre masqué qui se fait exploser la tête comme un melon d’eau bien juteux!

Mais ce qui vient peaufiner le tout est la bande sonore. Elle est assez répétitive, mais Jim Williamson réussit parfaitement a recréer la musique des vieux films d’exploitation des années 70 avec beaucoup de basse. Juste avec cet élément, les scènes d’action se retrouvent encore meilleures.

Véritable phare lumineux de charme, Lethal Force est carrément une œuvre essentielle à posséder pour tous les fans d’exploitation qui se respectent. La rumeur veut qu’Alvin Ecarma soit en train de préparer une suite à son film. Étant son seul film sous la ceinture, je suis autant apeuré qu’excité à l’idée de voir ce que cet artiste nous réserve pour le futur.

  • Dominic Paulhus

  • Jesus Christ Vampire Hunter (2001)
  • Idle Hands (1999)

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